PRÉSENTATION DU PROJET
CONTEXTE DU PROJET
Les forêts du Bassin du Congo couvrent une superficie totale estimée à 230 millions d’hectares. Elles se situent majoritairement en République démocratique du Congo (RDC), au Gabon, au Congo-Brazzaville et au Cameroun, et couvrent également une petite partie de la Guinée Équatoriale et de la République centrafricaine. Elles sont considérées à juste titre comme le deuxième « poumon » de la planète après l’Amazonie, et l’habitat terrestre le plus riche en matière de biodiversité. Elles abritent de surcroît près d’un million d’autochtones.
La criminalité environnementale constitue la première forme de crime organisé dans les forêts du bassin du Congo, en raison de la présence de réseaux criminels spécialisés dans les atteintes à l’environnement et aux violations des droits des peuples autochtones et des communautés locales. Cette criminalité est exacerbée par de nombreux facteurs, notamment le manque de structuration des défenseurs des droits de l’environnement, et particulièrement la participation des femmes dans la gouvernance forestière due à un système patriarcal ancré dans les coutumes africaines qui exclut les femmes de cette gouvernance. L’absence de coordination entre les leaders locaux et les populations en matière de lutte contre les crimes environnementaux renforcent également cette situation. Ces difficultés sont dues respectivement à l’existence des conflits d’intérêts entre les leaders communautaires et les exploitants ainsi qu’à un système patriarcal ancré dans les coutumes africaines qui exclut les femmes de la gouvernance forestière. Par conséquent, la vulnérabilité des femmes et leurs stratégies de résilience correspondantes sont intégrées dans un réseau complexe de normes/rôles de genre et de luttes de pouvoir au sein des communautés et entre elles.
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OBJECTIF GLOBAL DU PROJET
L’objectif global de ce projet dépasse les limites des activités individuelles et s’étend à un spectre plus large de changements anticipés résultant de la mise en œuvre collective de toutes les initiatives planifiées. Cet objectif global englobe la création d’un réseau solide de défenseurs de l’environnement opérant dans le bassin du Congo, avec comme point focal, un observatoire conçu pour faciliter les efforts collaboratifs unis par une vision communautaire partagée.
BÉNÉFICIAIRES DIRECTS
Les bénéficiaires directs visés par ce projet sont principalement les femmes autochtones et locales vivant autour des forêts. Il s’agit des populations autochtones et riveraines, des membres des organisations de la société civile, ou encore des leaders communautaires qui sont généralement des personnes démunies, dépossédées de leurs droits et de leurs terres, et dont la voix ne permet pas encore de se faire entendre auprès des autorités du pays et des services administratifs.
RDC : 40
CAMEROUN : 30
GABON : 30
BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS
Les bénéficiaires indirects du projet comprennent une gamme diversifiée d’acteurs :
- Communautés locales : une protection environnementale renforcée et des pratiques de développement durable bénéficient aux communautés locales du Bassin du Congo.
- Populations autochtones : La protection des droits et des ressources soutient la préservation des cultures autochtones et des modes de vie traditionnels.
- Défenseurs de l’environnement : Le renforcement des capacités et des informations fiables donnent du pouvoir à ceux qui défendent les causes environnementales.
- Décideurs politiques : Les résultats du projet informent la prise de décision efficace et l’application des lois environnementales.
- Efforts environnementaux mondiaux : Les contributions à la lutte mondiale contre la criminalité environnementale s’alignent sur les objectifs internationaux plus larges en matière de conservation.
- Recherche et éducation : Les données environnementales précieuses bénéficient aux institutions de recherche et d’éducation.
RÉSULTATS
- Un réseau efficace et structuré avec cent (100) leaders communautaires au Cameroun, Gabon, RDC avec les autorités administratives est mis en place.
- Un document de méthodologie unique décrivant les rôles, les processus d’échange d’informations, les stratégies de réduction des risques sécuritaires et les livrables pour le travail de l’observatoire est disponible.
- Un observatoire est mis sur pied.
- Les capacités des communautés locales, des peuples autochtones et des autorités administratives sont renforcées dans les domaines de la prévention de la criminalité environnementale et de la protection des droits des peuples autochtones.
- Au moins deux (2) projets de recherche basés sur des cas de criminalité environnementale et/ou d’atteintes aux droits humains sont menés par des observateurs locaux.
- Des micros subventions seront accordées prioritairement aux femmes pour la mise en œuvre des AGR
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